Le nom de Polyphonte est partout abhorré |
VOLTAIRE
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Mér. v, 8 |
abhorré, ée |
Sauvez-moi du tourment d'être à ce que j'abhorre |
MOLIÈRE
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Tart. IV, 3 |
abhorrer |
J'abhorre tout de lui, jusqu'à son amitié |
TRISTAN
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Mariane, II, 2 |
jusque |
J'abhorre l'ordonnance et redoute la peine |
ROTROU
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Antig. III, 5 |
ordonnance |
On applaudit aux traits du méchant qu'on abhorre |
GRESSET
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Méchant, IV, 4 |
trait [1] |
J'abhorre le fracas, le bruit, la turbulence |
REGNARD
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le Distr. II, 7 |
turbulence |
Chez nos dévots aïeux le théâtre abhorré |
BOILEAU
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Art poét. III |
abhorré, ée |
Je hais le monde entier, je m'abhorre moi-même |
VOLTAIRE
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Zaïre, v, 6 |
abhorrer |
Pour un de ces tyrans que notre culte abhorre |
VOLTAIRE
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Tancr. II, 6 |
culte |
.... Et, changeant la gloire en outrage, T'offrir un triomphe abhorré |
LAMARTINE
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Médit. XIX. |
abhorré, ée |
.... Mon coeur, qui s'ignore, Peut-il admettre un Dieu que mon amant abhorre ? |
VOLTAIRE
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Zaïre, I, 1 |
admettre |
Objet infortuné des vengeances célestes, Je m'abhorre encor plus que tu ne me détestes |
RACINE
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ib. II, 5 |
céleste |
Objet infortuné des vengeances célestes, Je m'abhorre encor plus que tu ne me détestes |
RACINE
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Phèd. II, 5 |
détester |
Et mon coeur qui s'ignore Peut-il admettre un Dieu que mon amant abhorre ? |
VOLTAIRE
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Zaïre, I 1 |
ignorer |
Et j'abhorre des noeuds Qui deviendraient sans doute un enfer pour tous deux |
MOLIÈRE
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D. Garc. I, 1 |
enfer |
Cet odieux Romain que votre coeur abhorre, Si justement haï, si coupable envers vous |
VOLTAIRE
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Brut. III, 5 |
justement |
Dans l'éternel oubli je dormirais encore ; Mes yeux n'auraient pas vu ce faux jour que j'abhorre |
LAMARTINE
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Médit. XVIII |
abhorrer |
Chez nos dévots aïeux le théâtre abhorré Fut longtemps dans la France un plaisir ignoré |
BOILEAU
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Art p. III |
théâtre |
Il déteste l'autre, il l'abhorre, parce qu'il y voit tout à la fois et Dieu déshonoré et l'homme perdu |
BOURDALOUE
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Pens. t. III, p. 367 |
abhorrer |
Des malheurs qui sont sortis De la boîte de Pandore, Celui qu'à meilleur droit tout l'univers abhorre, C'est la fourbe, à mon avis |
LA FONTAINE
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Fabl. III, 6 |
fourbe [2] |
....Le théâtre abhorré Fut longtemps de la France un plaisir ignoré ; De pèlerins, dit-on, une troupe grossière En public à Paris y monta la première |
BOILEAU
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Art p. III |
monter |
Entendons discourir sur les bancs des galères Ce forçat abhorré même de ses confrères ; Il plaint par un arrêt injustement donné L'honneur en sa personne à ramer condamné |
BOILEAU
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Épil. X |
honneur |
J'abhorre ces complots de prêtres et de femmes, Ce mélange importun de leurs petites trames, De secrets intérêts, de sourde ambition, De vanité, de fraude et de religion |
VOLTAIRE
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Pélopid. III, 3 |
mélange |
.... Oracles que j'abhorre, Sans vos ordres, sans vous, mon fils vivrait encore |
VOLTAIRE
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Oed. IV, 1 |
abhorrer |
Vous fuirez le mensonge, vous ne ferez point mourir l'innocent et le juste, parce qu'il abhorre l'impie |
SACY
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Bible, Exode, XXIII, 7 |
impie |
Son fils [du chancelier] [était] aussi universellement abhorré qu'il était mathématiquement détestable |
SAINT-SIMON
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301, 168 |
mathématiquement |
Frappe encore, ô douleur, si tu trouves la place ! Frappe ! ce coeur saignant t'abhorre et te rend grâce |
LAMARTINE
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Harm. II, 7 |
saignant, ante |
Le schisme de Donat, du temps de saint Augustin, fut cruel ; les prêtres des deux partis armèrent leurs ouailles africaines de massues, attendu que l'Église abhorre le sang |
VOLTAIRE
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Pol. et lég. Prix just. et hum. VIII |
massue |
Quand je sens réveiller en moi l'intérêt, la volupté, la sensibilité pour une vaine réputation parmi les sots et les méchants, je me trouve presque semblable à eux, je me fais mon procès, je m'abhorre, et je ne puis me supporter |
FÉNELON
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Dial. des morts anc. 17 |
procès |
Que tout ce qu'il abhorre et tout ce qu'il refuit, Si tôt que cette grâce [de Dieu] entre dans la balance, Devient tout ce qu'il aime et tout ce qu'il poursuit |
CORNEILLE
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Imit. II, 12 |
refuir |
Un grand aime la Champagne, abhorre la Brie ; il s'enivre de meilleur vin que l'homme du peuple : seule différence que la crapule laisse entre les conditions les plus disproportionnées, entre le seigneur et l'estafier |
LA BRUYÈRE
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IX |
vin |
Dans l'éternel oubli j'y dormirais encore [au sein du néant] ; Mes yeux n'auraient pas vu ce faux jour que j'abhorre ; Et dans la longue nuit mon paisible sommeil N'aurait jamais connu ni songes ni réveil |
LAMARTINE
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Méd. I, 18 |
jour |